Esfinges, esferas, signos falsos,
obstáculos
en el viaje de Iniji
Orillas que reculan
Pedestales
que se hunden
Mundo.
Nada de mundo
tan
sólo mezcla
Las
piedras ya no saben ser piedras
Entre
todos los lechos en la tierra
dónde
está el lecho de Iniji?
Pequeña
párvula
pequeña
pala
Iniji
ya no sabe esforzase más
Un
cuerpo con excesivos recuerdos de otro cuerpo
un
cuerpo sin imaginación
no
tiene paciencia con ningún otro cuerpo
Fluidos,
fluidos
todo
lo que pasa
pasa
sin pausa
pasa
Más
fina que su hilo Ariadna
ya
no logra encontrarse
Viento
sopla
viento en el Araho
viento
Anania
Iniji
Annan
Animha Iniji
Ornanian
Iniji
e
Iniji se desanima
Medio
cuerpo asoma
Medio
cuerpo muerto
Annaneja
Iniji
Annajeta
Iniji
Annamajeta
Iniji
El
cántaro ya no vierte sabiduría
No
produce el fuego leche
La
llave,
¿dónde
está la llave?
Se
la pasan los insectos
Las
escobas la rascan
Y
tú, tú; pero no yo
Eva
es yo
huérfana
de la Idea
fuga,
puertas atrancadas
No
te arrimes más, Iniji
Iniji
conversa con palabras
que
no son sus palabras
Djinns
Djinns
Djinns
Djins
dinn dinn
que
inaniman a Iniji
sin
retorno en los rieles de Iritillilli
Qué
de avispas en el estío de su mente
No
te alargues más en él, Iniji
Si
tú vas Nje
Nja
va da
Si
tú no njas
njara
ra más
Remolques
que
la remolcan
que
ella remolca
¿Dónde
volver?
Se
ha ido el corazón de la morada
Repetición
siempre demorada
Oh
Dormir, dormir en un ánfora
Parálisis
en el agua
parálisis
en los campos
Aquí
se alberga la suprema fealdad
se
acepta el ataque de las agujas voladoras
El
revés del perfume, ellos, no lo conocen
No
se hizo el rayo para cabezas de niño
pero
está aquí
jugueteando,
para ella, para forjar truenos, para nada.
Las
montañas de Niniji están condenadas
Agujeros,
menguas, hoyos
Al
unísono el mundo, los males
Lacrada
está la puerta de los viajes
yace
Iniji en su fosa
Entreverados
en la viscosidad de los fondos
anidan
los caracteres opuestos,
el
atormentado por el fuego con el igual del agua
el
inasible con el uniforme del aire.
Y
a su pesar
el
cuerpo sin vida como las vueltas de una muela
Ahí
donde no hay claros
ni
manantiales, ni ofrendas
bordados
sin fin de la tela de araña invisible
fabrican
árboles con mi pensamiento
pero
yo no puedo fabricar nada
Los
grandes desapegos solamente
la
continua continuación solamente
Las
escalas se engulleron la melodía
bajo
la cubierta, el techo
bajo
las tablas, el lecho
en
la estopa las campanas
Una
salamandra se tragó mi fuego…
Este
corazón ya no se arregla con los corazones este corazón
no
reconoce a nadie en la caterva de los corazones
De
los corazones atestados de voces, atestados de fragores
e
insignias
este
corazón no se siente bien con estos corazones
este
corazón se esconde lejos de estos corazones
este
corazón no se divierte con estos corazones.
Oh
telones, telones y nadie distingue ya a Iniji
Stella,
Stella constelada
no
amaneces por mí, Aurora
Tan
penosos
tan
penosos
tan
lóbregos sus monumentos
tan
imperios, tan cuadriláteros
tan
feroces trituradores, tan vociferantes,
y
nosotros tan nenúfares
tan
espigas en el viento
tan
lejos del cortejo
tan
mal en la ceremonia
tan
poco de nuestra cosecha y tan de paseo siempre
tanta
harina
tan
sacudida
y
tan en la criba siempre
alas
de murciélago
pegándonos
en la cara sin parar
Despuntan
las horcas
y
todo se acabó
las
ligazones ligan los lugares Lorenzo
El
cisne erguido en el agua no dijo “mi hija”
A
falta de glaciares
por
el éxodo de espíritus
todo
aconteció
¿Quién
ahora ha de atracar en la isla?
Las
formas se esfuman en flecos
se
hunden, se tienden, se deforman
lunas
en la orilla de una nube negra.
Se
retiran los guantes llenos de sangre
se
retira la camisa llena de sangre
ah lasciate
lasciate
Silencio
silencio
Déjenme
nadar en los muros
Oigo
susurros que me llaman
Es
él. Es la hora.
¡Por
fin!
Espejos
que nos reciben
Espejos
que nos conmutan
la
pérdida de este mundo, la muerte del otro mundo
Déjennos
Roraha
Roha Rohara Roran
Hohar
hoan
Después
todo se vuelve tan duro
tan
repelente
vieja
mano llena de nudos
sobre
un rostro de sienes sarmentosas
Antaño,
antaño
el
río de la dicha no tenía el fondo reseco
No
moraba Iniji tras las plúmbeas puertas
Todavía
no.
Vida,
extremidad de una rama…
Ah
el terrible, el temblador que dilapida el universo
entero
con tanta anchura
Estos
que me gesticulan alrededor
y
nunca se dispersan
¿qué
es lo quieren?
Papeles
siempre redistribuidos
perdices,
manojos, furiosos
Vapor
sólo
vapor
¿puede
el vapor transmutar en migración?
Pasa
el hilo
Repasa
el
cordón sin fin que me ata
cascarón
que pugna por acordonarme
Oh!
juicio
sufrida
condena similar a un síncope
olas
tajantes
dedos
torcidos
todo
es suplicio para la huérfana
Iniji
huésped efímera de fosas,
de
padres, de pinzas y palabras
He
aquí el sendero apartado que no retorna.
El
seno durmiente que ha ofrecido leche.
La
turgencia lo ha abandonado… y el ópalo…
Sólo
queda una sombra y el suspiro en los labios
Entra,
entra, viento d’Aouraou
¡entra!
...
Ne peut plus, Iniji
Sphinx, sphères, faux
signes,
obstacles sur la route
d’Iniji
Rives reculent
Socles s’enfoncent
Monde. Plus de monde
seulement l’amalgame
Les pierres ne savent
plus être pierres
Parmi tous les lits sur
terre
où est le lit d’Iniji ?
Petite fi lle
petite pelle
Iniji ne sait plus
faire bras
Un corps a trop le
souvenir d’un autre corps
un corps n’a plus d’
imagination
n’a plus de patience
avec aucun corps
Fluides, fl uides
tout ce qui passe
passe sans s’arrêter
passe
Ariane plus mince que
son fil
ne peut plus se
retrouver
Vent
vent souffle sur Araho
vent
Anania Iniji
Annan Animha Iniji
Ornanian Iniji
et Iniji n’est plus
animée
Mi-corps sort
mi-corps mort
Annaneja Iniji
Annajeta Iniji
Annamajeta Iniji
La cruche ne verse pas
le savoir
Le feu ne répand pas le
lait
La clef,
où est la clef?
Les insectes se la
passent
Les balais la balaient
Toi, tu; mais moi n’a
Eve est moi
orpheline de l’Idée
sortie, portes fermées
N’accroche plus, Iniji
Iniji parle en paroles
qui ne sont pas ses
paroles
Djinns
Djinns Djinns
Djins dinn dinn
qui inaniment Iniji
sans retour sur les
rails d’Iritillilli
Que de frelons dans l’
été de sa tête
N’y demeure plus, Iniji
Si tu vas Nje
Nja va da
Si tu ne njas
njara ra pas
Remorques
qui la remorquent
qu’elle remorque
Où retourner ?
Le coeur de la chambre
est parti
Reprise toujours remise
Oh Dormir, dormir dans
une amphore
Paralysie sur l’eau
paralysie sur les
champs
Ici on reçoit le plein
de la laideur
on subit l’assaut des
aiguilles volantes
L’envers du parfum, ils
ne savent pas, eux
La foudre n’est pas
faite pour les têtes d’enfant
mais elle est là
jouant, pour elle, pour
rien, pour faire tonnerre
Les montagnes de Niniji
sont condamnées
Creux, décroissances,
puits
À l’unisson le monde,
les maux
La porte des voyages
s’est refermée
Iniji est dans le
tombeau
Mêlés à la mauvaiseté
des fonds
les caractères opposés
ont demeure en elle,
le torturant du feu
avec le monotone de l’eau
avec l’ inconsistant,
l’ insaisissable de l’air.
Cependant
sans vie le corps comme
la rotation d’une meule
Là où il n’y a plus de
clairière
plus de sources, plus
d’off randes
broderies sans fi n de
la toile de l’araignée invisible
ils font des arbres
avec mes pensées
mais moi je ne puis
plus rien en faire
Les grands dégoûts
seulement
la continuelle
continuation seulement
Les gammes ont avalé la
mélodie
sous le plafond, le
toit
sous la planche, le lit
dans l’ étoupe les
cloches
Une salamandre a mangé
mon feu…
Ce coeur ne s’entend
plus avec les coeurs ce coeur
ne reconnaît plus
personne dans la foule des coeurs
Des coeurs sont pleins
de cris, de bruits,
de drapeaux
ce coeur n’est pas à
l’aise avec ces coeurs
ce coeur se cache loin
de ces coeurs
ce coeur ne se plaît
pas avec ces coeurs.
Oh rideaux, rideaux et personne
n’aperçoit plus Iniji
Stella, Stella
constellée
tu ne te lèves plus
pour moi, Aurora
Si lourds
si lourds
si mornes leurs
monuments
si empires, si
quadrilatères
si écraseurs barbares,
si vociférants,
et nous si nénuphar
si épis dans le vent
si loin du cortège
si mal dans la
cérémonie
si peu de notre âge et
tellement toujours à la promenade
si farine
si blutée
et toujours dans le
blutoir
des ailes de
chauve-souris
sans cesse nous battant
au visage
Les fourches ont
prévalu
et tout s’en est allé
les liens liant les
lieux Lorenzo
Le cygne levé sur l’eau
n’a pas dit « ma fi lle »
Par la faute des glaces
à cause du départ des
esprits
tout est arrivé
Qui maintenant abordera
l’ île ?
Les formes s’en vont en
fl ocons
plongent, s’ étendent,
se déforment
lunes sur les bords
d’un nuage noir.
On retire ses gants
pleins de sang
on retire sa chemise
pleine de sang
ah lasciate
lasciate
Silence
silence
Laissez-moi nager dans
les murs
J’entends des
bruissements qui m’appellent
C’est lui. C’est donc
l’ heure.
Enfin!
Des miroirs nous
reçoivent
Des miroirs nous
échangent
la perdue de ce monde,
la mort de l’autre monde
Laissez-nous
Roraha Roha Rohara
Roran
Hohar hoan
Puis tout redevenu si
dur
si repoussant
vieille main noueuse
sur un visage aux
tempes veinées
Autrefois,
autrefois
le fl euve de joie
n’avait pas son lit desséché
Iniji n’ habitait pas
alors derrière les portes de
plomb
Ce n’ était pas arrivé.
Vie, extrémité d’une
branche…
Ah! le terrible, le
tremblant qui dissipe tout l’univers
si aisément
Ces grimaçants autour
de moi
sans jamais disparaître
que veulent-ils ?
Rôles constamment
redistribués
perdrix, feuilles,
folles
Buée
plus rien que buée
buée peut-elle
redevenir migration ?
Le fil passe
Repasse
le fil sans fi n qui me
noue
cocon qui lutte pour
m’entourer
Oh! jugement
condamnation subie
semblable à une syncope
vagues coupantes
doigts crochus
tout est maux pour
l’orpheline
Iniji hôte éphémère des
fosses,
des parents, des
pinces, des mots
Voici la route
lointaine qui ne ramène plus.
Le sein dort qui a
donné le lait.
Le galbe l’a quitté… et
l’opale…
Il n’est resté que
l’ombre et le soupir des lèvres
Viens, viens, vent
d’Aouraou
viens, toi!